Cette kokeshi a été créée par M. Takao Kiyohara. ll est ornée des mots « Iroha nihoheto chirinuru wo » en japonais. Ce texte est un poème en 47 caractères kana (équivalent des lettres de l'alphabet japonais), qui utilise chaque caractère une seule fois sans répétition. C’est un poème rythmé en 7-5 syllabes, dont l'auteur est inconnu, mais il aurait été composé entre la fin du Xe siècle et le milieu du XIe siècle.
Si l’on traduit l'iroha en japonais moderne, il véhicule le message suivant :
« Même les fleurs, malgré leur beauté éphémère, finissent par se faner et tomber. De même, les humains naissent et, tôt ou tard, disparaissent. Rien dans ce monde ne demeure dans sa forme éternellement. L’impermanence est une destinée inéluctable pour tout être vivant. Au lieu de s’attacher aux biens matériels et aux illusions telles que la permanence de l'argent, de la maison ou de soi-même, efforçons-nous de dépasser cette montagne difficile qu’est la vie, avec toutes ses vicissitudes, et d’abandonner nos désirs illusoires.
Bien que la vie soit souvent remplie de souffrances, de regrets et de difficultés, nous devons trouver de petites joies quotidiennes et vivre chaque jour avec sincérité. Évitons de nous échapper dans l'ivresse ou l'oubli, et faisons face à la réalité avec un regard lucide. C'est ainsi que nous pourrons atteindre une certaine sérénité intérieure. Ce poème nous enseigne que le vrai bonheur peut être trouvé dans notre vie. »